les émotions : les comprendre et les gérer

Tu apprendras :

à mieux décrypter leurs messages, à les gérer efficacement pour faire évoluer ta personnalité. 

1. Les émotions, la boussole de ta vie

Exercice 1

Quel est le message ?

Amuse-toi à prendre du recul et à t'observer lorsque tu vis une émotion. Essaie dans un premier temps, d’entrer en contact avec tes émotions, de commencer à développer ta capacité à les reconnaître, à les nommer. Dans ton cahier, notes les heures, l’élément déclencheur et les émotions qui lui sont liées. 

Reviens ensuite le soir sur ces différents moments et entraîne toi à identifier le message : qu’est-ce que cette émotion te dit ? Qu’est-ce qu’elle dit de toi ? 

En mettant de la conscience sur le message que te donne ton émotion tu seras plus en mesure de la faire évoluer. 

Guide

La signification des émotions désagréables

LA COLÈRE 

Lorsque tu es en colère, tu peux passer par plein de nuances différentes : la haine, la rage, l’agressivité, etc…

La première chose à se rappeler, c’est qu’il est normal de ressentir de la colère, il n’y a pas à s’en vouloir !

J’ai été très en colère un jour où j’ai cru avoir perdu mes disques durs pendant un vol. J’ai littéralement “pété un câble” dans l’avion. Je n’en suis pas fier. Puis je me suis rendu compte que je les avais rangés ailleurs et là j’ai eu honte au point de vouloir disparaître ! Je voulais incarner le mec parfait, lisse, le coach sans émotion et c’était le paradoxe : plus j’avais ce fantasme de ne pas avoir de colère, moins j’arrivais à gérer mes émotions. Aujourd’hui je suis moins exigeant, je suis un être humain, je l’accepte et ça casse ce cercle vicieux de colère. 

La première attitude à avoir quand on ressent de la colère est de s’autoriser à vivre l’émotion. 

Ce qui provoque la colère c’est que les choses ne se passent pas comme prévues selon les règles que tu avais fixées et que tu as l’illusion que la perte est plus importante que le gain.

  • Tu avais une attente qui n’est pas remplie et tu te mets en colère.

Si tu es beaucoup dans le contrôle à vouloir que les choses se passent à ta façon, tu seras plus facilement en colère. Cette émotion t’indique que tu dois être plus souple et moins dans le contrôle. La maîtrise est différente du contrôle. Maîtriser, c’est savoir comment agir quelque soit la situation. C’est avoir le contrôle sur soi et la flexibilité pour aborder des situations non prévues.

“Tout athlète professionnel vous dira que l’esprit est tout. Pour moi, il n’y a aucune honte à dire que je visualise et que je médite, parce que ça fonctionne vraiment.”
David Laroche

J’ai souvent eu des colères car j’étais dans une attente irréaliste de perfection. Quand j’ai compris que cette attente était un fantasme irréalisable j’ai diminué l’intensité de mes colères et je me suis adouci. J’ai commencé à m’aimer comme je suis et aimer les gens tels qu’ils sont, en bref à aimer la vie telle qu’elle est.

La colère apparaît quand on présuppose que la manière dont on veut que les choses se fassent nous apporte plus de bénéfices que ce qui se passe réellement. 

A ce moment, je peux envisager le fait que ma vision n'est pas globale. Parfois je me rends compte que la situation que je vis et qui m'énerve est en fait une opportunité pour accomplir ou recevoir autre chose. 

C’est une opportunité pour clarifier ce que je veux, ce qui est vraiment important pour moi.

Si je suis en colère parce que les choses ne se passent pas comme je le souhaite, je peux me demander comment j’aurais voulu que les choses se passent, et mettre un processus en place dans ma relation avec l’autre de sorte à obtenir réellement ce que je veux. En adaptant ma communication, j’obtiendrai beaucoup plus facilement ce que je veux qu’en me mettant en colère.

Entraîne-toi. Lorsque tu ressens de la colère, demande toi : 

  • “Quels sont les bénéfices de la situation présente ? 
  • “Quels sont les bénéfices potentiels futurs ?”

La clé est de recalibrer ses règles et de s’apercevoir qu’elles ne sont peut-être pas adaptées à toutes les situations. Pose toi les questions suivantes : 

  • Quelles sont les règles qui m’ont amené à être en colère ?
  • En quoi ces règles ne sont pas adaptées à la situation ? 
  • Quelle autre règle peut venir compléter/remplacer cette règle qui me limite ?

Par exemple, si quelqu'un arrive en retard et que tu te mets en colère, peut-être que tes règles vis-à-vis de la ponctualité sont trop strictes ? Et si la personne était en retard parce qu’elle a eu un accident ? Et si elle avait tout simplement grandi dans un environnement où les gens arrivent en retard ? La colère ne t’aidera pas, et n’aidera pas la personne non plus. Peut-être que la compréhension de l’autre sera plus efficace pour transformer cette situation ?

La colère peut aussi être utile pour changer des choses. Cette énergie bouillonnante donne de la force pour lâcher ce qui ne convient pas. Inutile ici de faire exploser ta colère sur les autres. Ressens cette énergie à l’intérieur de toi et mets la à profit pour créer ce qui est important pour toi.

Debrief Coaching David : je me rappelle un coaching que j’ai fait en séminaire : une femme était en colère vis-à vis de son mari qui parfois était agressif avec leur fille. Cette femme était contre la violence mais ressentait beaucoup de colère face à ces conflits. Le mari culpabilisait et s’en voulait d’agir comme ça auprès de sa fille, sa femme culpabilisait de faire culpabiliser son mari...et la jeune fille stressait de voir ses parents comme ça…

J'ai aidé cette femme à prendre sa colère et à l’utiliser pour oser dire les choses à son mari et clarifier, plutôt que d'attendre le summum de la colère et sortir définitivement de l’état de sagesse et de calme.. 

L’objectif est d’aider la personne à voir l’opportunité positive de la situation. Elle s’est rendue compte que l’attitude de son mari révélait le fait qu’elle voulait sur-protéger sa fille, pour qu’on lui parle toujours bien et qu’on la valorise tout le temps. Quand elle a pris conscience de ça, elle était beaucoup plus apaisée. Elle a vu l’opportunité extraordinaire d’accompagner sa fille à savoir comment réagir avec son père. Elle était arrivée en mode victime, elle ne savait pas quoi changer et sans changer la situation extérieure, je l’ai aidée à prendre conscience que ce qu’elle voulait ce n'était pas que son mari change, mais que sa fille grandisse. Elle pouvait donc accomplir ce désir en étant plus claire sur les règles du jeu, communiquer avant d’être submergée par la colère mais aussi, former sa fille à savoir comment respirer, se tenir et comment réagir face à son père. C'est un excellent entraînement pour le reste de sa vie où elle rencontrera d’autres personnes violentes verbalement à son égard.

LA PEUR 

Décortiquons quelques-unes des peurs les plus communes. 

La peur de l’échec 

J’ai peur de l’échec quand je présuppose que si j’échoue, il y aura plus de souffrance que de plaisir. 

On l’a vu dans le chapitre 6, la peur est une perception erronée de la réalité. Si on prend toutes les réussites de ta vie, on va se rendre compte qu’avant toutes les réussites il y a eu des échecs. 

Echec et réussite fonctionnent ensemble, tu ne peux pas les dissocier. Tu ne peux pas réussir sans échouer parce que l’échec te permet d’apprendre ce qui est important pour réussir.

Plutôt que d’imaginer l’échec, et si les expériences que tu traverses étaient des apprentissages ?

Pour te libérer de la peur de l’échec, tu peux te poser la question : si le pire arrive, qu'est-ce que cela va m’apporter de bon ?

“le seul moyen d’échouer c’est d’abandonner avant d’avoir réussi”
David Laroche

La peur de réussir

Cela semble fou, mais on peut aussi avoir peur de réussir. Inconsciemment, on peut avoir peur de faire de l’ombre à ses parents, des conséquences de la réussite, d'être harcelé.

Cette peur est liée au fait que tu ne vois pas suffisamment de bénéfices liés à ta réussite pour toi et pour les autres, et tu vois plus d’inconvénients à réussir. Encore une fois, tout est question d’équilibrage des perceptions.

  • Qu’est -ce que ta réussite peut apporter aux autres ? Ça peut peut-être les inspirer, les challenger. 
  • Quels sont les avantages de réussir et d’aller vers la réussite de la manière qui t'inspire ? 

Lorsque la réussite est mise au service des autres, la peur de réussir diminue au profit de l’envie de contribuer.

“La peur est liée à l’illusion de perte dans le futur”
David Laroche

La peur du rejet

J’aime cette idée de croire que la seule façon d’être rejeté, c’est de se sentir soi-même rejeté. 

Est-il possible que lorsqu’un groupe exclutexclue une personne, cette personne ne se sente pas rejetée ? Est-il possible que cette personne soit dans la gratitude de cette séparation, car cela veut dire que le groupe n’était pas en adéquation avec ses valeurs ? Est-il possible que si cette personne était restéeresté dans le groupe elle aurait été limitée, manipulée inconsciemment à faire des choses qui ne lui convenaient pas ?

La peur du rejet est l’illusion que ne pas être aimé par les autres peut nous causer du tort. 

En réalité, il n’y a que toi qui peut te rejeter. Et cela sera un message pour te dire que tu dois encore travailler sur ton amour propre. 

Être rejeté est une façon incroyable pour apprendre à s’aimer. Ta peur du rejet est exacerbée quand tu as un désir extrême d'être important aux yeux des autres. Pourtant, la seule façon d’être vraiment important aux yeux d’un autre, c’est de se sentir suffisamment important pour apporter quelque chose à l’autre.

De plus, le rejet peut être un excellent indicateur. Parfois oun joue un rôle, on essaie de rentrer dans des cases, mais cela ne nous rend pas heureux. Le rejet à ce moment nous permet d’ouvrir les yeux, de nous rendre compte qu’on jouait un rôle et qu’il est temps d’être soi-même. Cela fera sûrement le tri dans ton entourage, mais c’est pour la bonne cause. Plus vite tu seras à l’aise avec la peur d’être rejeté, plus vite tu vas t’aimer et attirer des gens qui t’aiment pour ce que tu es.

Souviens-toi du leitmotiv : 

Je préfère être rejeté pour qui je suis plutôt que d’être apprécié pour qui je ne suis pas.

Alors autant être soi-même, c’est une bonne leçon d’humilité que de ne pas vouloir être aimé de tout le monde et d’être accro à la reconnaissance. 

Story : Stephen King avait mis son œuvre à la poubelle car il la considérait mauvaise. C’est sa femme qui l’a récupérée. Les cofondateurs de Google sont allés voir Yahoo et ont été rejetés. Walt Disney a vu 102 banquiers. J.K Rowling l’écrivaine d’Harry Potter s’est vu rejetée de 12 maisons d’édition.

Le rejet crée l’excellence quand on comprend qu’il est là pour nous aider à grandir. A chaque fois que tu te sens rejeté, tu peux te rappeler que c’est peut-être la plus belle opportunité de ta vie. Tellement de gens ont vécu des choses horribles et ont su le transformer pour vivre une vie extraordinaire !

LA CULPABILITÉ 

La culpabilité vient de l’illusion qu’on a provoqué plus de douleurs et de souffrance dans la vie d’une personne, que de bénéfices et de plaisir.

Par exemple, je culpabilise de dire non à quelqu’un sans comprendre que je ne vois pas l’impact positif de ce non dans le temps à l’échelle de sa vie. Peut-être que ce non lui permettra de trouver quelque chose qui lui convient mieux. Peut-être que ce sera pour lui l’occasion de grandir ?

Au même titre qu’un parent qui dit non à ses enfants pour la troisième glace, aimer et supporter quelqu’un ne veut pas dire faire en sorte qu’il se sente toujours bien. Parfois la douleur d’un non est le plus beau cadeau qu’on puisse faire à une personne. Cela lui permet d’ouvrir les yeux et d’évoluer. 

Les trahisons, critiques et remises en question, sont aussi des expériences nécessaires pour grandir et vivre la vie de tes rêves. En y pensant de cette façon, tu vas ressentir beaucoup plus de gratitude pour ces gens qui t’ont trahi ou critiqué, dans le passé. À l’échelle du schéma de ta vie, tout est équilibré. Si tu sens que tu n’as pas été juste envers quelqu’un, tu peux te dire : qu’est-ce que j’en fais maintenant ? 

Pour sortir de la culpabilité, tu peux te demander : 

  • Quels sont les avantages, les bénéfices que cette situation a apportés à cette personne et à moi-même ?
  • Qu’est-ce que je peux faire de différent qui soit plus en accord avec mes valeurs ?

L’art de se corriger le plus vite possible est une des voies royales pour devenir un super être humain !

LA HONTE

Voici les formes de hontes les plus répandues : honte d’avoir été trompé, manipulé, honte d’être malade, honte d’avoir insulté ou frappé quelqu’un, la honte d’avoir fait faillite, honte d’avoir été traité d’idiot devant des proches, honte de ne pas avoir trouvé de partenaire de vie, honte d’avoir des problèmes sexuelles, d’échouer à un examen, etc...

Si tu ressens de la honte, bienvenue dans le monde des humains. Ce sentiment vient de ta croyance qu’il n’y a qu’une manière d’être un “bon être humain”. C’est encore une fois une pure illusion !

  • Si tu es accro à la performance : tu auras honte quand tu seras vu comme inefficace.
  • Si tu es addict à la beauté : tu auras honte d’apparaître le visage bouffi ou cerné.
  • Si c’est au fait de montrer ton meilleur visage : tu auras honte toutes les fois où tu ne  seras pas aussi parfait que prévu. 
  • Si tu veux être perçu comme toujours intelligent, tu auras honte de dire une banalité.
  • Si tu veux être vu comme quelqu’un d’hyper rapide, tu auras honte à chaque fois qu’on te trouvera lent...

La honte est un message pour t’inviter à t’accepter et t’aimer tel que tu es, avec tes qualités et tes imperfections. 

Ressentir de la honte, c’est vouloir incarner un être humain qui n’existe pas : parfait, idéal, sans défauts. 

Lorsque tu comprends que chaque humain est imparfait, et que chaque chose pour laquelle tu ressens de la honte est parfaitement humaine, tu peux lâcher ce sentiment. 

Quand tu oses exprimer les diverses facettes de ton être, tu es aimé pour qui tu es. 

  • tel que tu es tu mérites d’être aimé.
  •  tel que tu es tu mérites de t’aimer.
  •  tu es un bel être humain.

Lâcher la honte demande de : 

  • Comprendre ce que la situation honteuse nous apporte. En quoi te fait-elle grandir ? Qu’est -ce qu’elle t’apprend ?
  • Comprendre que tu n’es pas le seul à vivre ce type de situation (niet à ressentir de la honte).
  • Et enfin accepter de te montrer tel que tu es. Lorsque tu partages tes erreurs, tes imperfections, tes ratés, tu t’aperçois que tu libères la honte chez d’autres personnes qui ont vécu la même chose. A ce moment la honte laisse place à la fierté.

Si tu as une honte régulière et chronique, fais la liste de 50 avantages à la vivre, en lien avec tes rêves dans tes 8 domaines de vie. Crée cette liste et imprègne-t'en jusqu’à ce que tu puisses te dire : “Je n’ai aucune raison d’avoir honte.”

LA TRISTESSE 

La tristesse se ressent quand on croit qu’on a perdu quelque chose (une relation, une confiance,...). 

Debrief Coaching : Uune femme que j’ai reçue en coaching avait perdu sa mère. Elle l’aimait profondément et ne se remettait pas de sa mort. À force de la questionner, elle m’avoua enfin que celle-ci pouvait être tatillonne. Je lui ai posé la question : “Est-ce que tu ne gagnes pas quelque chose avec son départ ?” Son père a l’espace de pouvoir s’exprimer car elle prenait beaucoup de place, tu vas avoir l’opportunité de faire autre chose de ton dimanche après-midi, ect…
Ça te met mal à l’aise ? C’est normal, socialement, il est “mal vu” d’exprimer ce genre de pensées. Oui, elle était chouette mais elle était aussi chiante et ça ne change rien au fait que tu l’aimes et à ta tristesse. Mais à force de creuser des pistes dans le coaching, à force de voir ce qui pouvait être libérateur et émancipateur dans le décès de sa mère, elle finit par voir tout ce qu’elle pourrait faire maintenant, et ressentir de la gratitude à se libérer émotionnellement.

Une autre femme avait vécu un deuil tragique : son frère s’était pendu. Après avoir exploré les bénéfices possibles d’une telle perte, elle a fini par voir que le temps était venu pour elle de vivre une magnifique relation avec ses enfants et d’honorer enfin la femme qu’elle voulait devenir. 

Un directeur ayant été licencié économique a réalisé, après plusieurs mois de coaching, que cet évènement était une chance majeure dans sa vie : une chance pour amorcer des changements, dans plusieurs domaines de vie. 

Il faut vivre et ressentir la tristesse, car elle exprime un besoin de se nourrir quelque chose, de te remplir autrement. C’est une vraie chance de reconstruction, ce que tu as perdu existe sous d’autres formes. Après avoir vécu la tristesse, on se connecte à l’amour et la vie repart de plus belle !

LE DÉGOÛT 

Il est lié à la perception que ce n’est pas propre ou pas sain, souillé.

Il y a 2 sortes de dégoût :

Si tu rentres dans une salle pleine de vomi, ton dégoût est spontané. Referme la porte, respire et passe à autre chose en pensant à une situation drôle ou un désir positif, qui t’emmène mentalement ailleurs.

Il y a des personnes qui éprouvent un dégoût récurrent par rapport à l’idée de saleté et développent des TOC. C’est lié à la perception erronée que les microbes ou germes sont, par nature, répugnants. Or, les germes font partie intégrante de leur écosystème quotidien, tout autour d’eux. La solution pour ces personnes consiste à chercher s’il y a eu un évènement déclencheur spécifique, regarder celui-ci avec amour si elles tu ont as vraiment envie de changer et t’apaiser par rapport à cette émotion.

D’autres personnes sont dégoûtées par le sexe ou les préliminaires. C’est souvent lié à des croyances familiales ou des expériences traumatiques passées. Changer leur perception autour de la sexualité les aidera. EllesIls peuvent s’entraîner à voir l’acte sexuel comme une communication spirituelle ou comme une pure manière de créer la vie. Leur dégoût s’en trouvera nettement diminué, voire, effacé. 

“Le moyen de surmonter les pensées négatives et les émotions destructrices consiste à développer des émotions positives opposées, plus fortes et plus puissantes”
Dalai Lama

⇨ Quand tu oses exprimer les diverses facettes de ton être, tu es aimé pour qui tu es. À l’échelle du schéma de ta vie, il n’y a que de la perfection.  L’art de se corriger le plus vite possible est une des voies royales pour devenir un super être humain !

Exercice 2

les émotions négatives

Identifie l’émotion que tu vis le plus souvent parmi celles que j’ai données et amuse-toi à équilibrer tes perceptions. Poses toi les questions : “Quels sont les bénéfices de la situation présente ? “Quels sont les bénéfices potentiels futurs ?”

Exercice 3

Transforme les émotions désagréables

Parmi les émotions désagréables ci-dessus, quelle est celle que tu vis le plus souvent ?

Lorsque tu sens que cette émotion revient, poses toi les questions suivantes :

  • “Quels sont les bénéfices de la situation présente ? 
  • “Quels sont les bénéfices potentiels futurs ?”

2. Devenir maître de tes émotions

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Le chronomètre émotionnel

Vivre une émotion désagréable quelques secondes à quelques minutes est normal, c’est une réaction naturelle de l’esprit face à une situation particulière. C’est également le temps nécessaire pour recevoir l’information que nous donne l’émotion.

Ce qui est plus gênant par contre, c’est quand l’émotion désagréable dure jusqu’à se transformer en humeur. Dans le paragraphe précédent on a vu comment la transformer, mais je veux te partager une méthode redoutablement efficace quand l’émotion tente de s’accrocher : la méthode du chronomètre.

  1. Lorsqu’une émotion te traverse, autorise toi d’abord à la vivre. 

L'inconscient cherchera toujours à exprimer quelque chose qu’on réprime. C’est comme quand on interdit à un enfant de sauter sur le canapé. Au moment où on l’interdit, une force en lui n’a qu’une envie : sauter sur ce canapé. 

De la même façon, si on s’interdit de vivre les émotions, l’inconscient les fera ressortir avec encore plus de violence tôt ou tard. 

Décide de prendre quelques minutes pour vraiment ressentir tes émotions à l’intérieur de toi. 

Attention, vivre une émotion ne veut pas forcément dire avoir un comportement inadapté. CÇa n’est pas parce que tu dois vivre ta colère que tu dois tout casser autour de toi ou encore pire frapper quelqu’un. Plutôt que de l’exprimer extérieurement, prends le temps de la ressentir à l’intérieur de toi : qu’est- ce que tu sens physiquement ? Quelles sont les pensées qui te traversent l’esprit ? Prends le temps de ressentir tout ça.

  1. Au bout d’un temps prédéfini (3 minutes par exemple), fais quelque chose de totalement incongru pour casser l’émotion.

Prends une montre, choisis un temps pendant lequel tu vas t’autoriser à vivre pleinement tes émotions et enclenche un chronomètre. Le fait de lancer le compte à rebours et de savoir que tu devras passer à autre chose par la suite permet à ton inconscient de lâcher prise. Une fois que le temps est écoulé, fais quelque chose de totalement inattendu : sSaute, fais une roulade, imite la poule, chante…

En faisant quelque chose de totalement incongru par rapport à la situation tu court- circuite ton inconscient et le fait sortir de son programme émotionnel.

Amuses toi à utiliser cette méthode le plus souvent possible. Au début ça peut paraître bizarre mais à force de pratique tu verras la puissance de l’outil.

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Les cycles émotionnels

Notre vie est influencée par des cycles :; jour/nuit, - les saisons, les marées, la lune, l’inspiration et l’expiration. En tant qu’être vivant, nous sommes sous l’influence de ces cycles, tout comme nos émotions.

Il est impossible de vivre un mois ou une année dans le même niveau émotionnel à chaque instant. Quoi qu’il se passe, nous avons des phases de haut et de bas. 

Comprendre que ces cycles sont normaux permet de lâcher la pression de toujours vouloir être au top, et inversement de prendre conscience que même une personne dépressive a des moments de hauts. 

L’objectif est donc de composer en fonction de notre cycle. Lorsqu’on est dans une phase haute, il est important de renforcer ces émotions en les vivant pleinement et en les reconnaissant. C’est à ça que sert la gratitude dont je te parle dans le chapitre 14. 

Lorsqu’on est dans une phase basse, l’objectif est d’abord d’accepter qu’on ne soit pas au top, puis de s’amuser à réduire le temps passé dans cette phase basse. En bougeant ou en changeant ses habitudes, on peut influencer le cycle et réduire le “down”. Pour y arriver, utilise la méthode VOC qu’on a vu en partie 2. 

Exercice 1

Victory !

Dans une situation où tu souhaites transformer une émotion, pose-toi les questions suivantes et observe calmement le résultat. 

Qu’est-ce que j’apprends dans la situation ?

Qu’est-ce qui est génial dans la situation ? Que je n’ai pas encore vu dans cette situation ?

Qu’est-ce que je vais pouvoir en faire ?

Qu’est-ce qui est magique ?

Qu’est-ce qui aurait pu se passer de bien pire que ça ? Je me plains mais tout va bien en fait.

Ça aurait pu aller jusqu’où ? Et comment tu te sens que ça se soit arrêté juste là ?

Qu’est-ce qui est important pour moi ce soir ?

Comment je vais me sentir dans 10 ans en repensant à cette situation ?

On se subordonne trop à la norme sociale : tu as été licencié ? Tu dois être déprimé. Tu as vécu une faillite ? Tu dois être déprimé. Trompé ? Déprimé… Stop !

⇨ Ce ne sont pas les faits qui déterminent comment on se sent mais comment on les interprète. Tout d’abord, je m’observe, je respire, je mets de l’attention sur mes sensations pour pouvoir les nommer. Soit je me focalise sur ce qui donne de l’énergie, soit j’entre en contact avec la partie de moi pour comprendre le message qui est derrière.

L’autre option c’est de “shifter” mon émotion en me focalisant sur ce que j’apprends, je vais changer mon vocabulaire en disant wow c’est intéressant…Qu’est-ce que je peux en faire ?

Est-ce que ça aurait pu être pire ? Comment je vais me sentir après avoir changé cette émotion ?

3. Faire évoluer ta personnalité

Exercice 5

Une vie de changements

Prends un papier et pose toi quelques minutes pour réfléchir aux changements qui se sont passés dans ta vie. Parcours ta vie depuis que tu es enfant et réponds à l’écrit à ces questions :

  • A quoi croyais-tu que tu ne crois plus ?
  • Quelles étaient certaines activités qui ne t’intéressent plus aujourd’hui ?
  • Quelles sont certaines situations que tu n’aimais pas, qui te faisaient peur, que tu abordes avec plus de sérénité maintenant ?
  • Quels étaient certains comportements que tu avais avec tes parents que tu n’as plus aujourd’hui ?

En listant l’ensemble des changements que tu as réalisés au cours de ta vie, tu prendras conscience de ton pouvoir pour faire grandir ta personnalité.

“Le maître vit par l'intérieur, l’élève et la masse vivent par l'extérieur”
David Laroche